Vivre à l’île Maurice : de la préparation au départ (chronique)
Nous vous l’avons annoncé courant mars 2024 sur insta, nous partons vivre à l’île Maurice en juillet 2024 avec nos deux enfants de 10 et 8 ans. Après 6 ans de vie en Espagne, nous décidons de nous lancer dans ce nouveau projet. Voici donc toutes les chroniques liées à ce projet, de la décision à l’arrivée ! J’espère que ces capsules vous plairont !
On part vivre à l’île Maurice ! La prise de décision
On dit toujours que le plus dur est de prendre la décision !
Au moment où je rédige mes premiers brouillons de cette chronique sur notre expatriation à Maurice, peu de personnes connaissent notre projet de partir vivre à l’île Maurice. Même pas mes parents à qui j’ai peur de l’annoncer, car ça va les attrister… Mais voilà, alors que ces épisodes ne seront publiés qu’à quelques mois du départ, je voulais partager à chaud quelques sujets et quelques moments forts de notre nouvelle expatriation.
D’ailleurs, je dis toujours expatriés pour la simplicité de la compréhension, mais il faut savoir que nous sommes en réalité des immigrés, des français établis hors de France. Pour certains, c’est seulement un jeu de mots, mais dans la réalité d’une vie à l’étranger, ce n’est pas tout à fait pareil. Nous sommes autonomes sur nos décisions de vivre à l’étranger, nous choisissons notre pays, ce n’est pas une contrainte professionnelle. De plus, les contrats d’expatriés, même s’ils sont de plus en plus rares, sont bien plus avantageux que les contrats locaux. L’entreprise ne prend en charge rien de nos charges courantes, tout est à nos frais.
Et pourquoi je vous dis ça, c’est qu’avec ce postulat, cela change beaucoup la donne dans le choix de nos pays d’expatriation. Surtout au niveau de l’éducation des enfants, ce poste de dépense peut grimper en flèche, faisant littéralement exploser le budget familial, voire, pour notre cas, on ne peut pas financièrement se le permettre.
Alors pourquoi après 6 ans de vie en Espagne, souhaitons-nous partir ? Sachant qu’on adooore l’Espagne ?
En réalité, c’est parti d’un soir après un ras-le-bol de mon cher et tendre en rentrant du boulot, vous savez, ces fameux soirs où on rentre énervé, agacé, soulé par son job !
Je lui dit « viens, on claque tout et on se prend une année sabbatique ». Tu en as besoin, tu vas péter un plomb si tu ne ralentis pas le rythme au boulot ». Je revois encore la scène, assis à la table à manger !
Dans mes souvenirs, c’est parti de ça il y a deux ans. De fil en aiguille, cette phrase, au demeurant anodine, a fait son bonhomme de chemin. Pour finalement se demander, où on irait, ce qu’on ferait et surtout ce qu’on aimerait faire !
De là, le champ des possibles s’ouvre à nous. Des projets en tête, je vous laisse imaginer que j’en avais 10 par jour. Merci toutes les familles que j’ai interviewées dans les podcasts qui m’ont ouvert les yeux sur la faisabilité des projets !
La réelle question était : fait-on un break d’un an ou changeons-nous de vie, et par la même occasion de travail. Pour Monsieur, ne serait-il pas temps de faire une reconversion pro pour un métier qui l’anime plus ?
Voilà, nous avons tourné toutes ces questions pendant quelques mois et nous voilà en train de chercher une destination qui permettra à mon tendre de faire le métier dont il a toujours rêvé. Mais comme toute reconversion, il faut un temps de formation, d’adaptation et un temps pour se sécuriser financièrement…
————————-
Un pépin est si vite arrivé… voyagez l’esprit léger avec une assurance voyage ! 👨👩👧👦 Heymondo assure tous vos voyages longue durée alors n’hésitez plus et partez découvrir le monde en famille !
En faisant des recherches, il y a assez peu de pays qui proposent des visas touristiques « longue durée ». On ne voulait pas de voyage itinérant, on voulait se poser dans un chouette pays, où le coût de la vie est pas (ou moins) cher ! La Thaïlande nous faisait de l’oeil, mais les visas ne correspondaient pas à ce qu’on cherchait. Et assez rapidement, nous sommes tombés sur l’île Maurice ! Cette petite île paradisiaque de l’Océan Indien veut attirer les digital nomads en offrant un visa premium qui permet de venir vivre un an sur le territoire.
Parfait, c’est ça qui nous fallait. J’ai mon entreprise en France et je peux continuer de travailler depuis là-bas sans problème. Le coût de la vie correspond à notre budget. Et c’est suffisamment dépaysant pour attiser notre soif de curiosité.
On étudie le budget, et assez rapidement, on se rend compte que ça matche ! Banco, en octobre dernier on achète nos vols secs, sans retour ! C’est décidé, nous partons vivre à l’île Maurice !
Et les enfants ? Il y a plusieurs possibilités d’éducation sur place. J’en parlerai dans un épisode dédié car c’est un vrai sujet sur lequel on se renseigne encore. Mais à ce niveau, le système français/anglais nous va parfaitement. L’occasion pour nos enfants de se remettre à niveau en français. #oups
Voilà, nous avons la date (et les billets). En juillet, nous nous envolerons donc vers une nouvelle aventure, notre expatriation à Maurice. On a hâte de partir et à la fois, on a encore très envie de profiter de notre vie ici. Car au moment où j’enregistre ce podcast, nous ne savons pas à 100% ce qu’on fera après cette année expatriation à Maurice. Si on sait ce qu’on aimerait, on étudie la faisabilité. Mais un pied devant l’autre.
Notre objectif de vie est de voyager 3 à 4 mois par an. Alors on trouvera un lieu géographique pour nous permettre de réaliser ce rêve. Mais je vous en parlerai dans une prochaine chronique !
Je vous laisse, j’ai mon appartement à vider !!
Emilie
Retrouvez d’autres témoignages de familles vivant à l’étranger :
- Alice : vivre en Italie
- Hélène : vivre en Nouvelle-Zélande
- Raphaëlle : vivre à New-york
- Caroline : vivre en Inde
- Aurélie : vivre en Irlande
Et bien plus encore dans notre catégorie Vis ma vie d’Expat !
Capsule #2 : Vider sa maison avant le départ
Quand on prévoit de partir un an, on ne s’imagine pas le poids que nos objets du quotidien deviendra si lourd !! Nous sommes en plein dedans ! Vider notre appart et notre cave ! Nous partirons à Maurice avec 4 valises (et nos enfants ! ). Le reste, quoi en faire?
La grosse question. En faisant des calculs rapides, on se rend compte que stocker des meubles dans un garde-meuble coûte vite cher ! L’absurdité, c’est bien de faire garder des meubles ikéa, acheté la plupart d’occaz et qui ne valent rien ! Etant donné que nous ne reviendrons probablement pas en Espagne à notre retour de Maurice, mais sans certitude, nous n’avons pas le choix, il faut s’alléger ! Ne garder que les effets personnels ! Dur dur.
Nous avons donc entrepris un tri intersidéral où je passais mon temps à répondre aux messages sur Wallapop (Leboncoin espagnol) et Vinted tout en faisant des allers-retours à la déchèterie. Voilà à quoi ont ressemblé nos week-ends ces derniers mois.
Apprendre à donner ou à vendre, c’est aussi une grande question. On cherche à récupérer un peu d’argent de nos objets mais au final, passer des heures pour gagner 3€ par-ci ou 3 € par-là, la vérité ce n’est pas rentable. C’est plus rentable si je passe ce temps dans mon entreprise à développer des projets.
Donc ma règle était simple : en dessous de 5€ je donne !
La question de l’émotion de nos objets est aussi un vrai sujet. Vouloir garder un objet parce qu’il nous rappelle des souvenirs est complètement fou quand on y pense. Là tout de suite je pense à mon canapé adoré ! J’ai eu mal au coeur lorsqu’il est parti car il me rappelait tellement de souvenirs de ces dernières années.
Mais ce n’est pas les objets qui nous font (re-)vivre nos souvenirs. Les moments, il faut les vivre à fond à l’instant présent et ne pas s’accrocher aux objets qui nous remémorent ces moments. « Les souvenirs sont en nous et pas dans les objets !, répète souvent Hélène, Faminimaliste.
Il nous a donc fallu faire le deuil des objets et meubles qui sont finalement une charge mentale pour la suite de nos projets.
Un conseil : au fil de votre tri, sortez les objets au plus vite de votre maison. On y voit un effet immédiat et ces objets en-dehors de notre vue ne sont plus “à traiter”.
2ème conseil : prenez-y vous à l’avance ! Trier et désencombrer prend un temps fou ! On doit passer par plusieurs étapes avant de pouvoir réellement faire un tri profond ! Nous, cela nous a pris un an !
Jusqu’au bout du bout du déménagement, on se rend compte qu’il en reste toujours trop ! Par exemple nos quatre valises étaient pleines, et tout est rentré dedans, sauf qu’elles pesaient environ 50 kg chacune, donc pour l’avion, c’était mort. À notre arrivée en France, nous avons dû refaire un tri de nos valises pour les alléger.
Après cette grosse étape, nous nous sentons soulagés de ne plus avoir le poids de nos objets pour la suite de nos projets. On se dit qu’on avisera au moment de retrouver un appartement en Europe.
Capsule 3 : Préparer son arrivée à l’île Maurice
Comment prépare-t-on un emménagement à distance ?
Depuis avril dernier, nous sommes en plein préparatifs de notre arrivée à l’île Maurice : demande de visas, recherche d’assurance santé, recherche d’école. Tous ces sujets sont d’une importance capitale et nécessitent d’y consacrer du temps pour faire les bons choix.
En parallèle du déménagement, je vous l’avoue, c’est un véritable challenge. Alors comment nous sommes-nous préparés à l’avance ? Je vous explique tout dans cette capsule.
L’école des enfants
Tout d’abord il faut savoir que lorsque l’on vit à l’étranger avec des enfants, l’option de l’école publique peut être vite écartée selon les pays visés. Autant pour l’Espagne, la question ne s’est pas posée, l’école publique était très bien, autant à Maurice, c’est plus complexe. Je vous referai une capsule à ce sujet je pense. Donc on est obligés de regarder les écoles privées et c’est là que se compliquent les choses. Les écoles privées internationales ou françaises sont hors de prix. Il faut compter entre 200 et 400€ par enfant, auxquels s’ajoutent les frais d’inscription qui sont très élevés. Budget inenvisageable pour nous… Mais le choix de l’école est prioritaire car il déterminera là où on vivra ! Ce sont donc les premières recherches à effectuer.
La recherche de logement
Un vaste sujet ! L’augmentation de l’arrivée des étrangers à Maurice rend l’accès au logement assez compliqué. On nous avait avertis qu’il fallait s’y prendre tôt, faire des visites virtuelles, … mais on ne s’imaginait pas un tel bazar ! Entre les proprios qui montent les prix au dernier moment, les proprios qui décident de vendre, les agences qui mettent trois semaines à répondre ou à rédiger le contrat. On a tout eu. Donc au final, on a beau être réactifs, ce n’est quand même pas si simple ! Moi qui m’étais dit « non pas de visites virtuelles, je préfère être sur place pour visiter », j’ai changé mon fusil d’épaule ! Pas le choix, les biens partent comme des petits pains et les logements sont peu nombreux donc c’est un sujet complexe !
Il faut savoir que les logements que tous les étrangers louent sont des biens entièrement meublés, genre des airbnb en location long terme quoi.
Nous avons au final signé un bail 3 jours avant notre arrivée après 2 mois de visites et de recherches.
La demande de visas
Étant donné qu’on avait un visa sur notre retroplanning avant notre départ et que l’on savait pertinemment que c’était ultra-chargé, nous avons délégué cette partie à une agence. Nous lui avons fourni les papiers et ils ont tous fait pour nous. En un mois, nous avions reçu nos visas ! Au moins une chose facile ! Il faut d’ailleurs commencer par cela et s’y prendre en avance pour avoir votre passeport tamponné à l’arrivée.
La réservation de la voiture
Nous avons décidé de louer une voiture sur place pour faciliter nos déplacements et nos visites. Nous avons fait toutes les recherches et demandes via Facebook. Nous avons donc fait faire différents devis et nous avons validé au dernier moment. Nous avons tout finalisé une fois sur place.
L’assurance santé
Pour la demande de visa, une assurance santé vous sera demandée. Nous avons fait des comparatifs et choisi une offre assez basique et standard. Vous pouvez également passer par Chapka qui couvre également votre année d’expatriation à l’île Maurice.
Vous pouvez faire une demande de devis Cap Aventure qui est adapté pour votre voyage de plus de 3 mois. Demande de devis gratuit ici.
Voilà, finalement cette partie administrative n’est pas si complexe à gérer à distance mais elle demande énormément de temps. Et puis j’ai un biais sur ce sujet, je déteste faire ça ! Je garde de très mauvais souvenirs avec l’Espagne et la difficulté de faire mes papiers à mon arrivée…
Capsule 4 : Arrivée à l’île Maurice, nos 1ères impressions
Depuis le 11 juillet, nous sommes officiellement des résidents temporaires de l’île Maurice. Après deux ans de préparation pour ce projet, j’avoue qu’il était difficile de réaliser que c’était enfin vrai. Nous avions l’impression d’être simplement en vacances !
Nous avons choisi un vol direct avec Air Mauritius, car nous voulions éviter les escales. Nous avons décollé de Charles de Gaulle à 16h et atterri à 5h du matin, heure locale (3h en France). Nous avons eu un peu de retard, ce qui a finalement joué en notre faveur, car notre agent immobilier nous attendait à 9h à l’appartement.
Le trajet depuis l’aéroport a pris deux heures, à cause de l’heure de pointe.
À notre arrivée à l’appartement, c’était un vrai choc : « waouh » ! Nous sommes au rez-de-chaussée d’un immeuble de deux étages, en front de mer ! Nous n’aurions jamais cru trouver un tel logement avec notre budget. Mais parfois, la chance sourit.
De toute façon, trouver un bon logement était notre priorité numéro un. Après trois ans passés dans un appartement que nous détestions (depuis la période post-Covid), il était temps de changer. À l’époque, nous avions choisi cet appartement comme solution temporaire, mais avec l’augmentation des prix à Madrid et nos projets de départ, nous avions préféré économiser plutôt que de payer un loyer plus élevé. Nous avons donc vécu trois ans dans un appartement mal insonorisé, avec une terrasse étouffante, de l’eau non potable, et un propriétaire qui nous a arnaqués à notre départ !
Bref, nous voulions un endroit agréable, avec une belle vue, car nous travaillons tous les deux à la maison.
Finalement, nos efforts ont payé, et nous vivons maintenant dans un cadre exceptionnel. Les enfants peuvent aller à la plage à tout moment de la journée, et cette vue incroyable nous apporte une sérénité folle.
Nous avions également planifié la livraison de la voiture pour le même jour. Nous avons loué un véhicule pour un an. Le coût est assez élevé, car les voitures sont importées, mais la location longue durée était la solution la plus simple pour nous.
Après avoir récupéré la voiture, nous sommes allés faire des courses pour remplir le frigo et acheter le nécessaire pour nous installer. Ici, on évite les achats superflus, car tout est relativement cher. Nous faisons donc très attention à nos choix en supermarché. Cela dit, c’est compliqué pour nous, car au Super U, nous retrouvons beaucoup de produits que nous aimions, mais que nous ne trouvions pas en Espagne, comme l’Orangina, les feuilles de brick, certains biscuits ou les pommes dauphines. On se permet donc quelques petits plaisirs.
Cela dit, on fait des listes et des menus, car notre budget courses a doublé par rapport à l’Espagne !
Quelques jours plus tard, nous avons visité l’école des enfants. Je vous en parlerai plus en détail après la rentrée. Il s’agit d’une école privée mauricienne, où ils seront répartis en trois groupes de niveau, dans une grande maison transformée en école. Ici, on enlève ses chaussures en entrant, la cantine est sous le préau, et dans la cour, qui est un jardin, les enfants peuvent grimper aux arbres ou arroser le potager ! Nous adorons l’idée, affaire à suivre.
Nous avons également commencé à explorer les environs. Vivre ici, c’est un rêve éveillé ! Nous vivons littéralement dans une carte postale, tout est magnifique à chaque sortie. Baignades dans le lagon, randonnées dans une réserve… c’est incroyable !
Nous avons aussi fait nos premières rencontres. Un couple sud-africain avec leurs deux enfants, ici pour deux mois, nous a beaucoup parlé de leur culture, que nous connaissons peu. Ils nous ont donné envie de visiter Le Cap ! Ils voyagent de mars à décembre avant que leur aînée ne reprenne l’école. Ce sont des voyageurs et des entrepreneurs, donc on s’entend très bien. Nous avons partagé nos premiers barbecues et, le soir, on admire ensemble les couchers de soleil.
Le plus grand défi pour moi reste l’anglais. C’est difficile, car les mots en espagnol reviennent constamment. J’ai encore du travail à faire à ce niveau.
Voilà pour nos premières impressions !
Capsule 5 : La vraie vie sur les îles, en mode SlowLife!
Cela fait maintenant 4 mois que nous sommes arrivés à Maurice. Les enfants ont repris l’école après 2 mois de grandes vacances. Nous avons déjà bien pris nos marques et profitons de ces moments de tranquillité.
Les premières semaines, nous avons vraiment, mais vraiment décompressé. Nous nous sommes beaucoup reposés pour récupérer de ces derniers mois intenses. Il nous a fallu du temps pour digérer tout ce que nous avions vécu.
Nous avons été propulsés dans un calme absolu après une gigantesque tempête. Un calme que, finalement, nous n’avions jamais vraiment connu. Pas de « to-do list », pas de choses à faire, pas de milliers de WhatsApp ni d’e-mails en masse.
Juste du calme et du vide dans la tête.
Mon Dieu, que ça fait du bien !
Penser seulement à soi et à ses enfants, prendre enfin le temps de lire ce livre qui traîne depuis 2 ans dans un coin de ta tête, faire de l’aquarelle en choisissant un modèle qui demande du temps (et pas un truc vite fait parce que tu n’as que 20 minutes devant toi). Cette vie-là, je ne la connaissais pas avant ! Je pensais parfois vivre en mode « slow life », mais en réalité, pas du tout.
La question est : pourquoi avons-nous réussi à franchir ce cap à Maurice, et pas en Espagne ?
J’ai plusieurs idées.
– Je me suis retirée de tous les groupes WhatsApp et désabonnée de toutes les newsletters. La pollution numérique est dingue, et elle nous consomme énormément d’énergie.
– Notre maison est peu encombrée, il y a peu de linge à traiter. J’ai très peu de tâches ménagères à faire, et elles sont réparties entre les 4 membres de la famille (oui, même les enfants !).
– L’isolement géographique joue aussi un rôle. À Maurice, il n’y a pas autant d’activités culturelles qu’on peut en trouver dans une grande ville. Pas de dernières expositions, pas de comptes Instagram sur les derniers restaurants tendances. Il y a des événements locaux, signalés par des panneaux dans les rues, et c’est tout. Je ne suis pas tentée d’aller voir le dernier musée qui vient d’ouvrir… car il n’y en a pas !
À Maurice, l’île est petite, mais tout est loin ! Nous sommes à 2 heures de Cap Malheureux, à 1h15 minimum de Grand Baie. On roule à 40 km/h sur les routes, donc les longs trajets sont épuisants, ce qui ne nous motive pas à faire des allers-retours dans le Nord pour une journée. Nous sortons donc assez peu. Nous prévoyons plutôt des week-ends pour visiter le Nord, afin de prendre le temps de profiter du trajet et du lieu.
D’ailleurs, je ne comprends pas trop les touristes qui font le tour de l’île en une journée avec un chauffeur ! Non seulement tu ne profites de rien, mais c’est ultra-fatigant ! En 4 mois, nous avons seulement visité l’ouest, où nous vivons, jusqu’à Port-Louis et Grand Bassin et l’Est. Autant dire que c’est assez limité. Mais nous ne voulons pas courir pour tout voir en 3 mois. La famille et les amis viendront nous rendre visite, ce sera l’occasion de découvrir l’île avec eux.
Toutes ces petites choses mises bout à bout m’ont fait gagner énormément en qualité de vie, en charge mentale, et en charge de travail.
Pour être honnête, les premières semaines étaient chouettes, cette sensation de vacances était grisante. Mais ensuite, je suis passée de l’extase à l’ennui ! Oui, c’est étrange de dire cela, mais c’est vrai. J’ai ressenti un manque de motivation, une perte d’énergie. C’était vraiment bizarre. Petit à petit, je me suis ressaisie, mais je dois avouer que je me suis sentie un peu vide. Je n’ai jamais vécu à un tel rythme. J’ai toujours vécu à 3000 à l’heure, alors tout arrêter du jour au lendemain n’a finalement pas été si facile.
La clé pour s’adapter, c’est de se recréer une routine, douce et adaptée à ses envies. Je fais 30 minutes de yoga tous les matins, c’est ma pause « boulot » !
J’ai aussi décidé de mettre mon temps au service d’une association. Je vais donc passer mes vendredis matins au Charity Center pour leur donner un coup de main. Me sentir utile et rencontrer des gens, c’est ce qui me fait du bien et qui me permet de sortir de chez moi.
♥♥♥ Emilie & co ♥♥♥
Réservez votre voyage en un clic !