Voyager à la recherche des contes et légendes - podcast #153
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Autour du monde

Voyager à la recherche des contes et légendes – Charlotte Cruz – podcast #153

Aujourd’hui, nous vous embarquons dans un univers où parentalité, voyage et transmission culturelle se mêlent pour créer des aventures riches en sens et en émotions. Dans cette interview, nous rencontrons une famille hors du commun qui parcourt le monde à la recherche de trésors immatériels : les contes et légendes du monde entier.

À travers leurs voyages, ils collectent des histoires, rencontrent des gardiens de la tradition orale, et transforment ces récits en livres pour enfants, empreints de valeurs écologiques et solidaires. Le tout en intégrant leur fille, Tika, dans ce projet familial, lui offrant ainsi une éducation unique à travers l’exploration, le partage et la créativité.

Comment font-ils pour voyager à la recherche des contes et légendes en famille ? Quels enseignements retirent-ils ? Et quelle place occupent les contes dans l’éveil des enfants à la beauté et à la diversité du monde ? Plongeons ensemble dans leur histoire fascinante, qui nous invite à repenser la manière de transmettre nos valeurs et de cultiver la curiosité des plus jeunes.

Peux-tu te présenter?

Je m’appelle Charlotte Cruz, auteure et passionnée des mots. J’écris des livres, aide d’autres à écrire les leurs, et j’anime des ateliers d’écriture. Avec mon compagnon Charly, illustrateur, nous créons des livres ensemble, pour enfants et adultes, avec l’objectif d’apporter du bonheur à nos lecteurs et de contribuer à une planète plus sereine. Nous sommes aussi les parents comblés de Tika, notre petite graine de sagesse et de curiosité, qui grandit à nos côtés.

Mon parcours de voyageuse a commencé par un déclic à 23 ans : j’ai quitté Paris et un avenir tout tracé pour chercher une vie qui me ressemble. Direction l’Irlande, pour six mois d’apprentissage de la langue, qui se sont transformés en six années riches en découvertes et en voyages, d’Amérique centrale à l’Europe de l’Est. Puis, l’Inde, où j’ai passé trois hivers, et enfin l’Amérique latine, où j’ai vécu un an et demi au Pérou avec Charly. Ce grand voyage s’est conclu par l’arrivée de Tika, une nouvelle aventure qui nous a transformés.

Depuis l’arrivée de notre petite fille, notre vie de voyageurs a connu une pause de quatre ans. Pendant ce temps, nous avons voyagé en camion en France pour faire une tournée de festivals, etc., mais nous n’avions pas pris l’avion, ni été loin. Puis cet hiver, nous sommes repartis à Bali pendant deux mois avec Tika, notre fille, pour chercher des contes et nourrir notre maison d’édition et nos livres.

Donc, notre retour sur les routes se fait petit à petit.

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Crédit photo : Charlotte


Quand tu es partie en Inde ou ailleurs en Asie, avais-tu déjà une ouverture vers la spiritualité ou des projets créatifs précis en tête ? Quel a été le déclic ?


Pas du tout, je n’avais ni projet spirituel ni artistique en tête à l’époque. J’étais programmée pour suivre une carrière classique, comme je l’ai mentionné. Même si j’ai toujours aimé écrire et participer à des concours, on m’avait souvent répété que vivre de mes mots était impossible. Alors, je suis partie simplement pour voyager, sans savoir ce que cela m’apporterait

Les choses se sont déroulées naturellement. En écrivant sur ce que je vivais et ressentais, les gens que je croisais se confiaient plus facilement. Grâce à mes langues (français, anglais, espagnol), j’ai pu échanger avec des personnes porteuses de sagesse dans différents endroits du monde. Ces rencontres m’ont énormément appris.

Un moment clé a été ma rencontre avec un moine bouddhiste, interprète du Dalaï-Lama, qui donnait des enseignements sur le bonheur. J’ai su à cet instant que je devais transmettre ce message si précieux. Avec son accord, j’ai écrit un livre pour partager ses enseignements, en veillant à ne pas les dénaturer. Ce fut ma première collaboration.

Puis, j’ai rencontré Charly, illustrateur, et nous avons commencé à créer des livres ensemble. Mais jamais je ne m’étais imaginée en Inde ou ailleurs en train d’écrire sur la spiritualité. Tout cela est arrivé en cours de route, donnant un sens à mes voyages, mais aussi à mes retours, souvent difficiles après une longue absence.

Au final, écrire m’a permis de partager ce qui m’a transformée, de donner du sens à mes expériences et de financer mes voyages. Aujourd’hui encore, je vis de mes mots, et c’est ce qui fait vivre ma famille. C’est une chance incroyable.

Comment avez-vous rencontré ce moine et réussi à établir un lien de confiance avec lui ?


Quand je suis partie en Inde, je voyageais toujours seule. Cela me procure une vraie dose d’adrénaline et le courage d’aller au bout de mes expériences. Cependant, j’avais souvent un point de chute. Cette fois-là, j’avais été recrutée par une agence de voyages spécialisée dans les séjours chamaniques et spirituels.

Je n’étais pas du tout spirituelle à l’époque, et c’est par hasard que j’ai trouvé cette annonce. Ils cherchaient quelqu’un pour assister à des rituels chamaniques et spirituels, puis rédiger des articles à visée journalistique pour leur site web et leurs programmes.

C’est ainsi que j’ai rencontré de nombreuses figures importantes de la spiritualité bouddhiste et tibétaine, notamment ce moine. Une fois le premier contact établi, les échanges sont devenus beaucoup plus naturels. Dans ce type de quête, la partie la plus difficile est souvent de tisser ce tout premier lien. Ensuite, les choses s’enchaînent d’elles-mêmes.

Cela s’est confirmé lors d’autres expériences similaires, comme à Bali récemment. Une fois le premier pont construit, le reste suit avec fluidité.

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Crédit photo : Charlotte

À quel moment avez-vous ressenti le besoin de transmettre les enseignements que vous aviez reçus, et comment avez-vous réalisé qu’ils pouvaient apporter quelque chose aux autres ?


C’est lorsque j’ai compris l’impact de ces enseignements sur ma propre vie que j’ai ressenti le besoin de les retranscrire. En Irlande, je n’étais pas encore dans cette démarche, mais le pays m’a appris la générosité et la solidarité, ce qui a transformé ma vision de l’humanité et m’a donné foi en l’être humain.

En Inde, après quelques mois, j’ai réellement pris conscience de l’impact de ce que j’apprenais. Ces enseignements aident à comprendre le mécanisme de nos émotions et actions, ce qui nous est rarement enseigné en Occident, mais qui est au cœur de la méditation et de nombreuses traditions spirituelles, y compris la culture judéo-chrétienne, bien que nous l’ayons oublié.

L’un des principes clés était de se recentrer sur soi-même, de prendre la responsabilité de son propre bonheur avant de pouvoir rendre les autres heureux. En Occident, cela est souvent perçu comme de l’égoïsme, alors qu’en réalité, des proverbes comme « Aide-toi, et le ciel t’aidera » rappellent cette idée essentielle.

Je voulais transmettre cela aux Occidentaux, dont je fais partie, car ces valeurs simples m’ont profondément aidée et changé ma vie quotidienne. Je me suis dit : « Je ne peux pas garder cela pour moi. Ceux qui ne peuvent pas partir à Dharamsala méritent de découvrir ce message. »

Quand je suis revenue d’Inde, j’ai d’abord voulu convaincre tout le monde, mais cela n’a pas fonctionné. L’année suivante, j’ai décidé d’incarner ce changement, sans en parler. Ce sont les gens qui sont venus vers moi, intrigués par mon épanouissement. C’est là que j’ai su qu’il était temps d’écrire. C’est ce que je fais de mieux, et je savais que mon écriture pouvait toucher les gens, les immerger dans une expérience spirituelle et sensorielle.


Pourquoi, selon vous, dans nos sociétés occidentales, avons-nous du mal à écouter nos émotions ou à être plus ouverts à cela ?


Ce que je vais dire est très personnel, mais c’est aussi le message que je veux partager à travers mes livres. En Occident, nous ne nous concentrons pas sur la connaissance de nous-mêmes et de nos mécanismes de pensée parce que si nous le faisions, nous serions beaucoup moins enclins à consommer. La société nous pousse à consommer, et pour cela, la peur et la culpabilité sont utilisées. Les médias, par exemple, incitent constamment à la consommation.

Si nous parvenions à atteindre le bonheur durable dont je parle dans mes livres, que j’ai appris en Inde et que nous essayons de transmettre aux enfants, nous n’aurions pas besoin de consommer. Le vrai bonheur ne réside pas dans la prochaine voiture, dans un jouet dernier cri ou un week-end à dépenser. Il est ailleurs, dans des choses simples et quotidiennes que l’on cultive.

La société, cependant, n’est pas tournée vers cette idée de se détacher du matériel. Le système éducatif, en particulier en France, reste un peu déconnecté de l’évolution rapide des technologies et des spiritualités. Cela commence à changer, mais il est difficile de déconstruire des schémas de pensée bien ancrés dès l’adolescence. C’est pourquoi nous, avec nos livres pour enfants, essayons d’éduquer notre fille différemment, tout en respectant le système éducatif. L’idée étant qu’elle n’ait pas à déconstruire tout ce que nous avons vécu à 20 ans.

Il y a beaucoup de parents voyageurs qui ressentent cela aussi, en quête de liberté, loin de la société de consommation, car ils savent qu’il faut s’en détacher pour réaliser leurs rêves. Cela crée souvent des incompréhensions avec l’entourage.

C’est exactement ça. Dès que l’on choisit de voyager et de vivre différemment, cela reflète une quête. On ne se sent plus à sa place dans la société telle qu’elle est. Et quand on décide de fonder une famille, la question devient encore plus cruciale : « Comment vais-je éduquer mes enfants ? » C’est ce qui nous a poussés à créer des livres pour enfants, en réponse à cette interrogation. Nous voulions montrer qu’il est possible de vivre différemment et d’établir notre propre « normalité » en tant que famille, et c’est ce que nous avons partagé à une échelle plus large.


Pourquoi avez-vous choisi d’écrire des contes pour enfants avant même d’avoir vous-même des enfants ?


Les contes ont commencé avec notre premier livre, Trésors de sagesse du Tibet. Ce projet est né pendant ma grossesse. Je me souviens qu’après la naissance de ma fille, alors qu’elle avait quelques jours, je relisais les dernières épreuves avant la publication. L’idée était de réfléchir à ce que nous allions lui raconter. Nous n’étions pas satisfaits de certains livres pour enfants, surtout concernant les valeurs et morales qu’ils véhiculaient.

Le projet a aussi débuté en collaboration avec le gouvernement tibétain en exil, qui avait sélectionné 84 contes. Charly les a illustrés, et ces histoires ont été traduites en tibétain pour aider les enfants tibétains à conserver leur langue écrite. C’est ainsi que le premier livre a vu le jour.

Quand nous avons vu le succès de ce livre et l’impact qu’il avait, nous avons décidé de continuer. Nous avons cherché des contacts au Pérou et avons rencontré Nino Mirones, un conteur populaire. Il m’a envoyé des vidéos de ses récits, que j’ai traduites.

C’est ainsi qu’est née l’idée de collecter des contes lors de nos voyages. Par exemple, récemment à Bali, nous avons rencontré des chefs de village, des chamans et des prêtres pour recueillir leur sagesse. C’était fascinant de constater que, malgré les cultures différentes, toutes les histoires revenaient toujours au même message : « Connaître et aimer soi-même, et être responsable de son bonheur. » Ce message se retrouve dans toutes les traditions, dit de mille façons.

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Crédit photo : Charlotte- Voyager à la recherche des contes et légendes

Parlez-nous un peu de ce voyage à Bali avec votre fille. Comment avez-vous organisé un tel voyage ?


Pour Charly et moi, c’était un véritable défi, car nous avions l’habitude de voyager sans plan. En dehors de l’Inde, où j’avais répondu à une annonce, nous partions toujours avec un sac à dos et sans billet retour. Mais cette fois, avec notre fille qui va à l’école et nos autres obligations, nous avions un billet retour et savions que nous avions deux mois pour collecter 20 contes.

La mère de Charly vit à Ubud, mais elle n’avait aucun contact dans le domaine spirituel. En arrivant à Bali, cela a été très difficile. Pendant trois semaines, j’ai eu beaucoup de mal : personne ne voulait nous parler. Bali est une destination très touristique, et les locaux, voyant que nous étions étrangers, se méfiaient de nous, pensant que nous voulions exploiter leurs ressources, acheter leurs terres, ou même leur culture.

Gagner leur confiance n’a pas été facile. Ce que nous faisons, à chaque fois que nous publions un livre dans la collection Trésors de Sagesse, c’est reverser un euro par livre à des associations locales. Cela crée un échange : nous leur disons : « Nous allons vous écouter, mais d’abord, vous devez nous accueillir chez vous et nous montrer comment vous vivez. »

Finalement, après avoir trouvé des contacts, nous avons loué un scooter et avons parcouru Bali avec nos sacs à dos, allant de famille en famille, découvrant leurs traditions. Cela a facilité les rencontres, car nous étions attendus et bien accueillis.

Ce fut une expérience extraordinaire, même pour notre fille. Elle a mangé dans les familles, vécu dans les villages, et partagé le quotidien des habitants avant qu’ils n’acceptent de nous confier leurs récits. C’est ce genre d’échange authentique qui rend un voyage fascinant, loin des circuits touristiques traditionnels, et véritablement enrichissant.

Cela démontre aussi l’impact négatif du tourisme de masse, qui provoque une fermeture des populations locales. À Bali, par exemple, bien que les traditions, comme les offrandes, soient encore visibles, beaucoup de gens ne connaissent plus les histoires qui y sont liées. Cela montre à quel point la culture populaire peut se perdre rapidement.

C’est pour cette raison que nous avons choisi de reverser un euro par livre à une association qui propose des activités extrascolaires, car l’école finit tôt là-bas, souvent à midi ou 13 h. Ces activités permettent aux enfants de se reconnecter à leur culture à travers des ateliers de permaculture et des pratiques traditionnelles, au lieu de passer leur temps sur leurs téléphones.

Une des histoires emblématiques de Bali est celle de sa création : une tranche de pain posée sur le dos d’une tortue. Quand la tortue bouge, cela provoque des tremblements de terre, et il y a deux serpents Naga enroulés autour d’elle. Les villageois frappent des casseroles pour réveiller les Naga afin qu’ils resserrent leur étreinte et stabilisent la tortue, arrêtant ainsi les secousses.

C’est triste de constater que les jeunes ne connaissent plus ces récits. Avec Trésors de Sagesse, nous voulons non seulement partager ces histoires, mais aussi fournir des moyens financiers pour que les locaux puissent préserver et valoriser leur culture.

Malheureusement, dans de nombreux cas, les jeunes se tournent vers des emplois liés au tourisme, apprenant des langues étrangères comme l’anglais, le français ou le russe, tout en négligeant leur propre culture. Cela devient une pratique démodée, réservée aux anciens.

C’est préoccupant, car si personne ne pratique les rites, est-ce que les touristes continueront à venir ? Tout est lié. Comme pour l’écologie, il est essentiel de sensibiliser et d’éduquer à l’importance de préserver ces cultures.

La perte des traditions est un problème qui ne se limite pas à Bali. En France aussi, certaines traditions disparaissent, et cela suscite des inquiétudes pour l’avenir de nos enfants, qui grandissent dans un monde virtuel, sans repères historiques.

C’est pourquoi, lorsque nous sommes en France, nous avons choisi de vivre dans une région reculée, au cœur de la nature, pour préserver ce lien avec la réalité, pour nous comme pour notre fille. Nous essayons de montrer l’exemple, car il est difficile de demander à nos enfants de faire autrement si nous ne le faisons pas nous-mêmes.

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Comment votre fille a-t-elle réagi à son premier grand voyage ?

Ce voyage a été un vrai défi pour nous, car nous avons dû adapter notre façon de voyager. D’habitude, nous partions sans plan, mais cette fois, avec notre fille, nous avons dû organiser des pauses plus confortables, comme des hôtels avec piscine. Cela a enrichi l’expérience, mais elle a parfois eu du mal à s’adapter. Il lui était difficile de quitter l’hôtel, même pour aller à la plage, et les transitions entre activités la rendaient souvent frustrée.

Le voyage a aussi été confus pour elle, surtout avec la fatigue des déplacements et les imprévus. Cependant, un aspect surprenant a été sa capacité à commencer à parler anglais, grâce aux interactions avec les enfants locaux. Cela a ouvert beaucoup de portes, comme des invitations dans des familles et des expériences culturelles enrichissantes.

En revanche, ce fut la période où elle a le plus utilisé des écrans, ce que nous n’avions pas anticipé. C’était un défi pour l’occuper pendant les longues conversations avec des locaux. Pour le prochain voyage, nous comptons éviter cette tentation.

À notre retour, nous avons constaté qu’elle avait gagné en autonomie et en confiance, notamment en jouant seule et en interagissant davantage avec les autres. Aujourd’hui, elle considère ce voyage comme le meilleur moment de sa vie et est impatiente de repartir.

Nous avons aussi ajusté notre façon de voyager, en privilégiant des séjours plus longs dans un même endroit pour lui permettre de s’adapter. Le voyage a été énergique, mais aussi source de magnifiques souvenirs pour elle, et nous sommes ravis de continuer cette aventure ensemble.

Et comment faisait-elle pour communiquer avec les autres enfants qu’elle rencontrait ?

C’est fascinant de voir comment les enfants, sans se poser de questions, trouvent toujours un moyen de communiquer. Ils parlent vraiment la langue du cœur, celle du jeu et de l’amour. Nous, on avait appris quelques mots en indonésien pour pouvoir expliquer le début de notre projet, mais avec les enfants, c’était encore plus simple. Elle a commencé à comprendre et à dire quelques mots en balinais, mais ce qui était le plus puissant, c’était leur capacité à se comprendre sans paroles.

Pour nous, les enfants sont nos plus grands maîtres. Ils nous enseignent sans même le savoir et nous inspirent dans notre travail. C’est grâce à eux que notre maison d’édition, Goutte Créative, prend forme, en semant des graines pour un changement à venir, un petit pas après l’autre.

Quant à l’objectif du voyage, oui, elle comprend que nous cherchons à apprendre des enseignements, mais tout cela se fait dans la simplicité et le jeu.

Pose-t-elle des questions sur le projet ? Comment le vit-elle ?

Depuis toujours, elle baigne dans notre univers de conteurs. Elle participe activement à nos spectacles, connaît les histoires par cœur et joue de petits instruments sur scène. À Bali, nous avons transformé notre recherche de contes en une chasse au trésor, rendant le voyage ludique et interactif pour elle. Elle a même appris quelques mots en balinais, mais surtout, elle a développé une incroyable capacité à communiquer avec les autres enfants grâce au jeu et à l’amour.

Dans nos voyages, elle participe pleinement à la création des livres, à l’organisation de notre travail, et c’est une véritable source de motivation pour elle. À 4 ans, elle sait que chaque voyage est une nouvelle aventure à partager, mais nous veillons à l’impliquer de manière ludique, sans pression.

Lors de nos séjours dans les salons, même si l’ambiance est moins excitante, nous essayons de rendre chaque étape du voyage agréable pour elle, en visitant des sites comme la Cité de l’Espace ou en profitant de moments de nature.

Concernant l’école, elle est en maternelle et nous essayons de concilier notre mode de vie avec l’équipe pédagogique, en envoyant des photos ou en faisant des découvertes sur le terrain, comme les grottes de Lascaux ou les volcans. À cet âge, l’essentiel est de l’éveiller à travers des expériences concrètes plutôt que des cours traditionnels.

À long terme, nous envisageons un mode de vie nomade, mais pour l’instant, nous profitons du moment présent tout en réfléchissant à la manière de combiner école et voyages.Y

Comment votre fille vit-elle vos voyages et son rôle dans vos projets ?

Depuis toujours, elle baigne dans notre univers de conteurs. Elle participe activement à nos spectacles, connaît les histoires par cœur et joue de petits instruments sur scène. À Bali, nous avons transformé notre recherche de contes en une chasse au trésor, rendant le voyage ludique et interactif pour elle. Elle a même appris quelques mots en balinais, mais surtout, elle a développé une incroyable capacité à communiquer avec les autres enfants grâce au jeu et à l’amour.

Dans nos voyages, elle participe pleinement à la création des livres, à l’organisation de notre travail, et c’est une véritable source de motivation pour elle. À 4 ans, elle sait que chaque voyage est une nouvelle aventure à partager, mais nous veillons à l’impliquer de manière ludique, sans pression.

Lors de nos séjours dans les salons, même si l’ambiance est moins excitante, nous essayons de rendre chaque étape du voyage agréable pour elle, en visitant des sites comme la Cité de l’Espace ou en profitant de moments de nature.

Concernant l’école, elle est en maternelle et nous essayons de concilier notre mode de vie avec l’équipe pédagogique, en envoyant des photos ou en faisant des découvertes sur le terrain, comme les grottes de Lascaux ou les volcans. À cet âge, l’essentiel est de l’éveiller à travers des expériences concrètes plutôt que des cours traditionnels.

À long terme, nous envisageons un mode de vie nomade, mais pour l’instant, nous profitons du moment présent tout en réfléchissant à la manière de combiner école et voyages.

Et après Bali, savez-vous où vous irez ensuite ?

Non, nous n’avons pas encore arrêté de choix. Nous avons plusieurs destinations en tête. L’une des options serait de retourner au Pérou pour montrer à Tika l’endroit où son aventure a commencé. Bien qu’elle soit née en France, elle a été conçue au Pérou.

Nous aimerions lui faire découvrir des lieux qui sont chers à nos cœurs, dont notre sage-femme qui nous a accompagnés pendant les premiers mois de ma grossesse. C’est important pour nous de lui montrer ces endroits où nous avons vécu, tout en continuant de soutenir les associations locales à travers les ventes de nos livres. Nous avons à cœur de visiter les écoles soutenues par ces associations, situées à plus de 3 000 mètres d’altitude, pour passer du temps avec les enfants et échanger avec eux.

Nous envisageons aussi d’autres voyages, comme explorer le Mexique, la Grèce ou la Roumanie, pour enrichir notre collection de récits autour des contes et légendes. Chaque pays offre une richesse culturelle unique, mais le choix de la destination dépend souvent des traditions orales et des récits spécifiques. Par exemple, en Irlande, où j’ai vécu, il existe un univers fascinant autour des Celtes, des druides et des géants, même si nous n’y avons pas encore réalisé de livre.

L’objectif de nos livres n’est pas de réécrire des mythes déjà largement connus, comme la mythologie grecque. Nous voulons aller plus loin, en mettant en lumière des contes moins célèbres, mais tout aussi significatifs. Ces histoires jouent un rôle crucial dans l’éveil des enfants : elles leur aident à se situer dans le monde, à définir leurs valeurs et à comprendre la société. Chaque culture a ses propres récits, mais beaucoup risquent de disparaître si personne ne les préserve.

Nous nous appuyons sur la tradition orale pour recueillir ces histoires. Cela implique de rencontrer des personnes âgées, souvent les gardiennes de ces savoirs. Nous enregistrons leurs récits, comme à Bali, où nous avons collecté de nombreuses heures de témoignages en balinais, puis traduits en anglais. Pour vérifier certains détails, nous utilisons aussi des ressources en ligne, mais l’essentiel reste l’oralité.

C’est un travail long et minutieux, car il faut du temps pour trouver les bonnes personnes et recueillir des récits authentiques. À Bali, nous avons passé deux mois à écouter et valider les histoires. Pour d’autres pays, comme le Pérou ou l’Inde, où Charly a vécu plusieurs années, cela nous semblait plus naturel, car nous connaissions déjà la culture et les mythes locaux, comme celui de Wiracocha, le dieu créateur.

En ce qui concerne nos livres pour enfants, ceux de la collection Trésor de Sagesse, ils ne sont pas encore disponibles en version numérique. Nous envisageons de créer des versions audio, mais pour l’instant, ils existent uniquement sous forme papier. Nous voulons éviter qu’ils soient associés à des écrans, afin d’encourager une lecture hors ligne. Chaque livre contient 20 histoires, offrant ainsi de nombreuses soirées à partager. Ils sont fabriqués en France, car nous tenons à ce que nos livres respectent l’environnement qu’ils célèbrent.

Vous pouvez les trouver dans toutes les librairies en France, dans les DOM-TOM, ou directement sur notre site. Si vous commandez sur notre site, ils sont dédicacés, parfois avec un dessin de Charly, ce qui en fait un objet unique, parfait pour accompagner la croissance des enfants. C’est un cadeau porteur de sens, chargé de valeurs.

Tous nos livres sont imprimés en France, dans une démarche de circuits courts. Nous veillons à ce que chaque détail respecte notre engagement écologique et solidaire. Les enveloppes d’expédition sont recyclées et recyclables, et nous appliquons cette démarche environnementale dans tous les aspects de notre production. Ainsi, nos livres sont des cadeaux qui portent une vraie signification et sont en phase avec les valeurs actuelles. Voir la boutique en ligne : La goutte créative

Retrouvez les livres Trésors de Sagesse dans notre liste de Noël !

♥♥♥ Emilie & co ♥♥♥

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