Voyager de manière plus authentique – podcast #151

Aujourd’hui, il existe un vrai fléau sur la photo parfaite que l’on apportera de son voyage, ces cases à cocher et les choses à voir à tout prix lors de ses vacances. Engendrant un tourisme de masse à grande échelle qui bien souvent détruit les sites en question. Julia , elle fuit cela. Et c’est pour cela que j’ai voulu lui donner la parole dans cet épisode.

Julia, son mari ont toujours voyagé avant d’avoir leur fille Madeleine. À son arrivée, ils ont continué à arpenter les routes du monde. Aujourd’hui Madeleine a 5 ans et avec ses parents, elle explore de monde, mais pas n’importe comment. Julia a a cœur de vivre des expériences en famille plutôt que de cocher des cases des lieux à visiter. Dans cet épisode, elle partage sa vision du voyage, comment éviter la foule même dans des pays où le tourisme de masse est présent. Mais aussi ses tips pour vous aider à voyager de cette manière si vous le souhaitez.

Pour toi, qu’est-ce qu’un voyage hors des sentiers battus ?

Pour moi, un voyage hors des sentiers battus est un voyage qu’on met longtemps à préparer et paradoxalement où rien n’est écrit à l’avance. On aime bien être surpris, se laisser guider et aussi se laisser guider par les locaux. Les locaux partagent en général d’excellentes adresses et lieux à voir.

Donc, on prépare beaucoup, mais on change aussi beaucoup sur place !

Donc prépares-tu beaucoup ton voyage avant ?

Oui, pour partir à l’aventure, je pense qu’il faut davantage de préparation qu’un voyage organisé, traditionnel. Pour pouvoir faire les bons choix sur place, je pense qu’il faut avoir étudié les possibilités avant, bien étudier l’itinéraire. Cela permet de mieux profiter sur place et de ne pas perdre trop de temps à chercher des infos, à planifier les transports ou chercher des hôtels.

J’aime beaucoup la préparation, cela permet de voyager déjà quelques mois à l’avance !

Réserves-tu tes hébergements à l’avance ?

On établit notre itinéraire et ensuite, on réserve quelques hébergements. On se laisse des creux de manière à pouvoir réajuster le planning si on le souhaite. Donc soit de changer d’itinéraire soit de rester plus longtemps et cela nous arrive assez souvent.

Donc soit on prend des hébergements avec des annulations possibles sur les différentes plateformes et en parallèle, on laisse des creux !

Tu as des expériences immersives à nous partager ?

On a veçu durant une petite semaine dans un village de peintre en Indonésie. On vivait parmi eux, on allait au champ avec ceux. C’était dans le village de Kiliki. À cette époque-là on n’avait pas encore Madeleine.

Avec elle, on est allé l’année dernière en Thaïlande à Chang Mai. C’est une ville assez touristique et donc nous avons essayé d’aller chercher le côté off, le côté moins touristique. Par exemple, nous avons passé une journée dans les sources d’eau chaudes à se baigner avec les locaux.

Et cette année, nous avons choisi de visiter le Sri Lanka en tuk tuk pendant 4 semaines .

As-tu des regrets dans certains pays de ne pas avoir vu certains spots connus ?

Non on a vraiment aucun regret par rapport à ça, parce que notre philosophie, c’est vraiment pas de cocher des cases et de visiter les sites liste de 1 à 10 du pays mais vraiment de vivre des moment. Alors bien sûr, on en visite quand même des sites touristiques, on se l’interdit pas parce qu’il y a vraiment des choses qui à côté desquelles il serait dommage de passer. Mais quand on se couche le soir et qu’on a vécu un moment extraordinaire, je sais pas chez l’habitan par exemple, oui ça on pensait pas le vivre et c’est vraiment une expérience hors des sentiers battus . On a vraiment la chance de l’avoir vécu.

Comment vous avez eu cette idée de vsitier le Sri Lanka en Tuk Tuk ?

Le tuk-tuk c’est assez rapidement imposé comme comme étant notre moyen de transport. C’était un moyen de transport qui nous permettait une grande liberté notamment avec un enfant. La liberté de pouvoir partir à l’heure que l’on souhaite le matin. On n’est pas des gros dormeurs donc si on souhaitait partir tôt à 7h du matin c’était possible, c’était l’opportunité aussi de pouvoir s’arrêter dans dans les restaurants le long de la route, c’était l’opportunité de voir une procession sur le bord de la route et pouvoir aller y assister.

C’était vraiment, notre idée de la liberté ! C’était également un bon compromis avec un enfant parce que on était libre de voyager comme bon nous semble, sans avoir à trop planifier.

Aussi c’était pour nous un point positif ça nous permettait d’allier le culturel, la nature, la plage,la montagne,tout ça en 4 semaines ! Et surtout ça nous permettait de d’entrer en contact avec la population car contrairement aux personnes qui font le choix d’un chauffeur privé par exemple dans n’était jamais dans notre bulle, on était tout le temps au contact.

On pouvait aller manger dans les marchés, on pouvait s’arrêter, on allait mettre de l’essence donc forcément ça crée des contacts de voyage. C’est vraiment l’aventure !

Et en terme de sécurité ?

Alors j’ai de la chance d’avoir mon mari , qui lui adore conduire. Il est très à l’aise sur la route parce que faut quand même avouer que la circulation au Sri Lanka est un peu chaotique ! Il faut se mettre dans la circulation sri-lankaise dans le code de la route. Il faut svaoir qu’en Tuk Tuk, tu seras toujours le véhicule qui passe en dernier.

Comment fais tu pour vivre le petit truc qui va faire une expérience immersive ?

J’ essaye d’aller regarder sur les forums de voyageurs, sur les guides, … pour les hôtel où les premières guesthouse et ensuite de fil en aiguille on a des recommandations des guesthouses précédente et je dirais qu’on s’interdit rien en fait. En terme de rencontre les gens viennent nous parler, parce que souvent il y a la curiosité et voilà alors de manière désintéressée. Il y a toujours une personne pour vous aiguiller en fait on en arrive à se retrouver dans invité chez des gens dans des fêtes et c’est ça qui fait la richesse. Je dirais de ne pas avoir une idée trop fermée du voyage sinon je pense qu’on se ferme un peu à toutes ces opportunités qui se présentent.

A-tu déjà été invitée dans une fête locale, ou autre festivité familiale ?

Voici une version simplifiée et ponctuée de votre texte :

Cela nous est déjà arrivé plusieurs fois, notamment dans le domaine du sport. Mon mari et moi pratiquons la course à pied. Par exemple, au Mexique et en Malaisie, nous avons participé à des courses organisées sur place. Cela nous a permis de rencontrer des gens, de discuter avec eux, et même de recevoir des invitations, comme celle à un repas dans un lagon au Mexique. C’était vraiment incroyable !

Ces relations se créent souvent par hasard, sans que nous n’y pensions à l’avance. Une course à pied, c’est un peu spontané : on s’inscrit, on se lance, et on voit ce qui se passe. Ce sont ces choix spontanés, faits sur place, qui créent des occasions de vivre des expériences hors du commun. Pour cela, il faut avoir confiance en l’autre et ne se fermer aucune porte, en laissant les opportunités se présenter. Jusqu’à présent, nous n’avons eu que de bonnes surprises !

Penses-tu qu’on puisse voyager de manière plus authentique dans tous les pays.

Oui, je pense qu’il est possible de faire un voyage authentique dans de nombreux pays. Les gens sont souvent très ouverts et accueillants. Nous avons rencontré de nombreuses personnes qui sont venues vers nous de manière totalement désintéressée et bienveillante. Il faut savoir se laisser porter par ces rencontres, même si parfois nous avons des réticences parce que nous n’avons pas toujours l’habitude de ces expériences en France.

En Asie, par exemple, nous n’avons jamais eu de mauvaises surprises. Pour l’Amérique du Sud, je ne pourrais pas vraiment dire, car nous connaissons moins cette région. Mais en Asie, voyager de manière authentique est tout à fait possible, même avec des enfants. En fait, c’est peut-être même plus facile avec des enfants, car ils facilitent souvent les rencontres et permettent de vivre des expériences plus immersives.

C’est peut-être même plus facile avec des enfants car sont des facilitateurs de rencontre ?

Oui, je pense qu’avec des enfants, c’est souvent plus facile de vivre des expériences immersives. Notre fille, par exemple, est toujours prête à jouer avec des enfants de son âge, à découvrir d’autres écoles et d’autres pays. Parfois, c’est même elle qui prend l’initiative des rencontres. Les gens l’invitent à découvrir comment on prépare un plat dans la cuisine ou à visiter une école.

L’année dernière, en Thaïlande, à Chiang Mai, nous avons visité un village d’une minorité ethnique, à environ une heure de route, où elle a découvert une école maternelle isolée dans les montagnes. C’était amusant de la voir porter l’uniforme et utiliser les quelques mots qu’elle connaissait comme « bonjour », « au revoir », « merci ». Les enfants trouvent toujours un moyen de communiquer, que ce soit avec des crayons de couleur ou des dessins.

Ces moments sont très formateurs pour elle, et elle en garde de merveilleux souvenirs. Elle nous en parle encore aujourd’hui ! Les enfants ont cette capacité à être curieux et ouverts, ce qui nous ouvre à nous aussi beaucoup de portes.

As tu ressenti parfois un malaise par rapport au niveau de vie dans certains pays par rapport à nous occidentaux ?

Nous sommes bien conscients des différences de revenus et de niveau de vie, mais ce qui continue de nous inspirer au quotidien, c’est de voir que, même avec moins de ressources, ces personnes sont heureuses de ce qu’elles ont. Elles savent créer des moments de bonheur avec peu, et cela reste pour nous une véritable leçon de vie : apprendre à être heureux avec ce que l’on a. Je pense que nous devrions vraiment nous en inspirer.

Quand on fait un voyage immersif comme celui-là, on prend conscience de certaines choses et on absorbe un peu de ces valeurs. Ensuite, quand on revient à notre quotidien, on essaie de mettre en pratique ce que l’on a appris au contact de ces populations.

Arrives tu à garder cette sobriété de voyage dans ton quotidien à ton retour ?

En voyage, nous réfléchissons davantage à notre façon de consommer. Par exemple, nous essayons d’acheter moins de vêtements et de nous contenter de ce que nous avons, plutôt que de céder à la « fast fashion ». Nous privilégions aussi le partage : quand notre fille, Madeleine, n’utilise plus certains vêtements, nous les donnons pour que d’autres en profitent. En général, nous partons toujours avec 10 kg de bagages et nous revenons avec 5, car nous laissons des affaires sur place pour faire plaisir aux gens. Cela nous permet de garder les pieds sur terre et de retrouver une certaine sobriété, comme en voyage.

Voyager nous montre aussi qu’il n’est pas nécessaire de dépenser des sommes énormes ou de vivre dans le luxe pour profiter. L’essentiel, c’est de se retrouver en famille, de vivre des choses simples, et de s’adapter à la vie locale. Pour moi, il n’y a aucun intérêt à séjourner dans un hôtel de luxe à l’autre bout du monde, surtout dans un pays où ce mode de vie est peu représentatif.

L’idée des voyages, c’est de vivre comme les habitants et de découvrir la réalité du pays.

Selon toi, qu’elle est la durée de voyage idéale pour être en immersion dans un pays ?

En général, nous partons pour trois semaines à un mois, ce qui est idéal. Moins de trois semaines, c’est souvent trop court pour s’imprégner de la culture d’une région. Certains pourraient choisir de parcourir tout un pays en 15 jours, mais pour nous, l’important est de vivre des moments authentiques, et non pas de voir le plus de sites touristiques possible pour simplement cocher des cases.

Comment tu fais pour choisir ta destination ?

Je dirais que cette liste de destinations évolue au fil de nos voyages. Parfois, on adore un pays et on se dit qu’un autre pourrait être complémentaire ou, au contraire, totalement différent. Il y a 10 ans, ma liste était très différente de celle que j’ai aujourd’hui. Avec l’expérience, de nouveaux horizons s’ouvrent, auxquels nous n’aurions peut-être même pas pensé il y a 5 ans.

Pour nos prochains voyages, nous avons prévu d’aller au Sultanat d’Oman en février. Pour garder notre esprit de liberté, nous pensons louer un 4×4 avec une tente de toit pour explorer les wadis, les déserts, etc. Mon mari a beaucoup aimé notre expérience en tuk-tuk, et comme nous ne pouvons pas ramener le nôtre en France, il envisage de partir au Cambodge, où il est aussi possible de voyager de cette manière. C’est donc à l’étude pour nos prochaines grandes vacances.

Mon mari a une vraie passion pour les moyens de transport : il adore conduire, que ce soit une voiture, une moto ou même une motoneige, comme il a pu le faire en Laponie. Pour lui, c’est vraiment le top !

En terme de budget, est ce que cela coute plus cher de voyager en immersion , est-ce qu’il y a des choses auxquelles il faut penser ? est-ce que c’est mieux de passer par une agence pour certaines activités/destinations?

On adore toute la partie préparation de nos voyages. Pour nous, c’est un vrai plaisir de planifier le séjour pendant des mois, de repérer les endroits à visiter, de chercher les bonnes adresses, etc. En organisant nous-mêmes, nous évitons parfois les gros sites touristiques, ce qui permet de faire des économies importantes, notamment sur l’hébergement et les repas.

Par exemple, notre tuk-tuk au Sri Lanka nous a évité d’avoir à engager un chauffeur, ce qui représente environ 400 € pour 4 semaines de location, assurances comprises. Pour nous, c’était une solution vraiment avantageuse, autant financièrement qu’en termes de liberté et de découverte. En famille, multiplier les coûts par 4 ou 5 peut vite devenir très cher, donc éviter ces dépenses nous permet de réinvestir ce budget pour d’autres activités, ce qui n’est pas négligeable !

Les prix d’entrée sur les sites touristiques sont souvent bien plus élevés pour les étrangers, parfois jusqu’à 20 fois plus chers que pour les locaux. En évitant les grands sites touristiques, on économise, et on a aussi l’occasion de vivre une expérience plus authentique en étant au contact des Sri Lankais plutôt qu’avec d’autres touristes.

Qu’est-ce que tu pourrais conseiller au voyageur qui souhaiterait voyager de manière plus authentique mais qui ont un petit peu peur ?

Mon mari a l’habitude de dire : « Tant qu’on a un passeport et une carte bleue, on est sauvés. » Au final, on se dit qu’il ne peut rien nous arriver de très grave et qu’on peut toujours se débrouiller par nous-mêmes. Pour cela, on évite les grands hôtels et complexes, et on privilégie les petites guesthouses familiales.

Quand on loge dans une petite guesthouse, où il n’y a qu’une famille, il est beaucoup plus facile de rencontrer les gens. On peut partager les repas, demander à la famille de nous préparer à manger, ou même discuter de l’école, car leurs enfants y vont aussi. La communication est plus simple et plus fluide que dans le cadre du tourisme traditionnel, avec ses guides, chauffeurs, et tout ce réseau de professionnels qui vous entoure et vous protège, mais qui peut aussi vous empêcher de vivre une expérience vraiment locale et authentique.

Cela permet de s’ouvrir au vrai sens du voyage.

Le voyage c’est aussi sortir de sa zone de confort 🙂

Voyages-tu avec une assurance voyage ?

Nous partons toujours avec une assurance santé pour être couverts et avoir accès aux hôpitaux internationaux si nécessaire. La sécurité et le confort médical sont des critères importants pour nous. En cas d’hospitalisation ou d’opération chirurgicale, nous voulons être soignés dans des hôpitaux internationaux, ce qui implique des frais importants. Il est donc essentiel d’être bien couvert.

Nous avons toujours eu de bonnes expériences avec Chapka et nous prenons systématiquement une assurance auprès de cette compagnie pour chaque voyage, car ils offrent un bon suivi.

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♥♥♥ Emilie & co ♥♥♥