Voyager en van avec bébé pendant son congé maternité

Partir à l’aventure en van avec bébé peut sembler un défi de taille, mais pour Chloé et son mari, c’est une expérience inoubliable qu’ils ont vécue. En tant que jeunes parents d’une petite fille, ils ont décidé de quitter le confort de leur maison pour explorer le monde sur quatre roues pendant le congé maternité. Ensemble, ils ont décider de profiter de cette période pour voyager en famille, à la recherche de liberté et de simplicité.

Chloé partage leur expérience de la vie en van avec leur bébé d’un mois. Avec les joies et les défis qu’ils ont rencontrés, ainsi que les précieux conseils qu’ils ont glanés en cours de route. De l’organisation des équipements essentiels à la gestion du quotidien sur la route, leur histoire va inspirer d’autres familles à se lancer dans cette aventure unique ! Découvrez comment Chloé et son mari ont réussi à allier exploration et parentalité, tout en créant des souvenirs inestimables avec leur petite aventurière !

Voici notre entretien avec Chloé, enregistré quelques jours avant leur retour à une vie sédentaire.

Présentation de votre famille

Nous sommes une famille de trois : je m’appelle Chloé, mon mari Harold, et notre petite fille Odette, a trois mois.

Nous avions prévu de profiter de mon congé maternité pour partir en voyage en van. Nous avions décidé de rester un mois à la maison après l’accouchement, afin de nous habituer à notre nouvelle vie avec notre premier bébé. Nous avions vraiment besoin de ce temps pour prendre nos repères.

Après ce premier mois, mon mari a pris son congé paternité, et en cumulant avec ses congés payés, il a pu avoir deux mois de plus. Nous sommes donc partis pour deux mois et demi en van avec bébé, parcourant l’Espagne, le Portugal, la France et la Suisse.

D’où est venue l’idée de ce projet ?

Avant la naissance de notre bébé, nous avions déjà voyagé en couple pendant six mois, en hiver, pour découvrir les pays du Nord. À l’époque, nous avions changé de van pour mieux affronter le froid, en recherchant un peu plus de confort avec un petit chauffage et une douche chaude.

C’est donc avec ce même van que nous sommes partis avec notre fille. Grâce à notre expérience précédente, nous connaissions déjà certaines limites et contraintes de ce type de voyage : l’espace restreint, les affaires à emporter, comment gérer si elle pleure trop, et que faire s’il pleut.

Nous n’avions pas vraiment peur, mais nous ne savions pas encore exactement comment nous organiser. Chaque étape représente une découverte, que ce soit la gestion des besoins de notre bébé dans un espace si réduit ou l’adaptation à un rythme de vie nomade avec un nouveau-né. Nous avions confiance en notre capacité à improviser et à trouver des solutions au fur et à mesure, en restant flexibles et ouverts aux imprévus.

Aviez-vous un plan B en cas de problème ?

Le souci, c’est que nous avions loué notre maison pendant notre voyage, ce qui nous empêchait de rentrer chez nous. Notre famille vit en Belgique, donc notre plan B était de nous installer chez eux en cas de besoin.

Aviez vous un itinéraire bien défini ?

Nous avions quelques contraintes au début du voyage : rester une semaine en Suisse pour accueillir les nouveaux locataires de notre maison, puis un voyage en Belgique pour présenter notre fille à la famille.

Après ces trois semaines, nous avions besoin de soleil en cette fin d’hiver, alors nous avons décidé de nous diriger vers le sud de l’Espagne et du Portugal. À partir de là, nous avons pris notre temps et voyagé au rythme du soleil.

Comment est votre van ?

Il fait un peu moins de 6 mètres de long et est suffisamment haut pour qu’on puisse se tenir debout à l’intérieur. Il est aménagé avec un salon qui sert aussi de salle à manger. C’est également là que notre fille dort et qu’elle s’installe pendant que nous roulons. C’est également là qu’elle joue.

À l’arrière, nous avons notre lit, une plaque de cuisson et une petite salle de bain.

Le toit est relevable, mais nous ne pouvons pas l’utiliser car nous avons stocké pas mal de choses dans un coffre de toit. C’est un van très confortable.

Nous n’avons fait aucun aménagement spécifique pour ce voyage avec notre bébé en van. Finalement, à cet âge-là, c’est assez facile de partir, car les bébés n’ont pas besoin de grand-chose, juste de leurs parents.

Qu’avez-vous pris comme matériel de puériculture ?

Voici ce que nous avons pris :

• Une mini-machine pour nettoyer les vêtements (bavoirs et bodies) en urgence, sinon nous allions à la laverie chaque semaine.

• Une nacelle qui fait aussi office de siège auto, avec une ceinture de sécurité adaptée. Lorsque nous retirons la partie siège auto, cela devient son lit pour dormir. Il est d’ailleurs temps de rentrer car elle commence à devenir trop grande pour y rester !

• Nous n’avons pas pris de poussette par manque de place, mais une remorque pour vélo, qui fait aussi office de poussette. Celle-ci se rangeait tout juste sous notre lit.

• Une baignoire pliable.

• Deux biberons, des langes, et quelques vêtements.

• Un porte-bébé.

• Un coussin d’allaitement pour la poser où bon nous semble.

• Une tente de plage pour la protéger du soleil et du sable.

Comment s’est passé la vie en van avec bébé ?

Nous avons un peu peur de rentrer à la maison car tout s’est très bien passé pendant ce voyage…

J’avais surtout des inquiétudes pour les nuits, craignant qu’elle ne dorme pas. Avec la promiscuité, cela réveille forcément les deux parents. Nous avons eu trois soirées difficiles, entre 19 h et 22 h, où elle peinait à s’endormir. À ce moment-là, nous nous sommes dit : « Si ça continue comme ça, ça va être compliqué », car cela immobilise aussi le second parent, faute de place dans le van.

Finalement, nous avons décidé de la coucher dans sa nacelle et de la laisser pleurer un peu. Très vite, elle s’est calmée et s’est endormie. Cela n’a duré que trois jours.

Elle se réveillait vers 4 h du matin. Même si un seul parent se levait pour lui donner le biberon, l’autre était tout de même réveillé. C’est le point négatif : on ne peut pas se relayer pour se reposer.

Assez rapidement, elle a commencé à faire ses nuits complètes. C’était ma seule appréhension.

Le reste s’est bien déroulé. Les jours de pluie ont été un peu plus compliqués, mais nous sortions tous les jours, quel que soit le temps.

Elle faisait sa sieste en porte-bébé.

Est-ce que tu as allaité pendant ce voyage ?

J’ai allaité le premier mois, puis je suis passée à un allaitement mixte. Je manquais de lait, donc j’ai dû compléter avec des biberons, car elle avait toujours faim. Pour moi, c’était tellement plus facile de donner le biberon. C’était plus simple, car elle était bien rassasiée, et son papa pouvait aussi s’en occuper. Nous avons d’abord essayé de lui donner des biberons tièdes, mais nous avons vite remarqué qu’elle les digérait mal, alors nous sommes passés aux biberons chauds. Cela nous a obligés à nous organiser pour toujours avoir de l’eau chaude à disposition.

Je voulais vraiment allaiter et j’ai tout fait pour y arriver, car je me disais qu’en voyage, ce serait plus pratique. J’ai été accompagnée par une sage-femme pour y parvenir, mais le jour où je suis passée au biberon, ça a été un véritable soulagement. Je me suis demandée pourquoi je m’étais autant obstinée ! Je n’avais clairement pas assez de lait pour la nourrir correctement.

Je ne stérilise pas les biberons, et nous utilisons de l’eau en bouteille. Dans certains pays, comme en Suisse, où l’eau du robinet est de très bonne qualité, nous l’utilisons aussi.

Pour le lait, nous avons dû changer plusieurs fois, car il n’était pas toujours facile de trouver la même marque partout. Mais cela n’a rien changé pour elle. Elle est définitivement faite pour les voyages !

Comment avez-vous géré les aspects médicaux pendant le voyage, surtout pour votre bébé ?

En tant que médecin généraliste, je n’avais pas d’inquiétudes à ce niveau. Nous avons eu de la chance car elle n’est pas tombée malade du tout. Pour les vaccins des 2 mois, je les ai achetés et fait administrer par une amie en Belgique. Quant au rappel des 3 mois pour le rotavirus, je lui ai donné moi-même.

J’avais une trousse de pharmacie complète dans le van, que nous n’avons finalement pas utilisée. J’avais aussi l’email et le numéro de téléphone de notre pédiatre en cas de besoin. Mais dans les pays où nous voyagions, le système médical est très bon, donc nous aurions pu nous faire soigner facilement si nécessaire.

Niveau sécurité sociale, en tant que résident Suisse, comment ça marche ?

La carte européenne d’assurance maladie ne fonctionne pas exactement de la même manière. En cas d’urgence à l’étranger, on peut se faire soigner n’importe où et tout est pris en charge. Cependant, pour les soins de base, il faut être en Suisse. Il est donc recommandé d’avoir une assurance complémentaire.

De toute façon, si nous avions eu un gros problème, nous serions rentrés en Suisse.

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Les avantages et inconvénients de la van life avec un bébé ?

Avantages :
Le plus grand avantage pour nous, c’est d’être à trois tout le temps, en mode vacances, et d’apprendre à mieux nous connaître. Nous avons vraiment adoré cette expérience.

Ce qui est aussi appréciable, c’est que nous étions uniquement nous trois, sans visites de la famille ou des amis. Cela nous a permis de prendre nos repères, loin de tout le monde.

De plus, cette impression constante d’être en vacances a fait que je n’ai pas ressenti mon congé maternité comme une contrainte ! Physiquement, je me sens bien, donc c’est idéal.

Inconvénients :
Je dirais que les nuits sont le principal inconvénient. Heureusement, nous avons eu de la chance, car elle a rapidement fait ses nuits, ce qui nous a permis de nous reposer. Si le bébé ne fait pas ses nuits, cela peut vite devenir compliqué ! On n’a pas le même confort qu’à la maison, où l’un des parents peut gérer le bébé pendant que l’autre se repose, puis prendre le relais après.

C’est pareil pour l’endormissement : si le coucher est difficile, cela devient rapidement compliqué.

Même chose en cas de mauvaise météo : la vie dans le van avec un bébé devient clairement plus difficile. Il est donc vraiment important de bien choisir sa destination pour bénéficier d’une météo favorable !

Pour le reste, je trouve que ça ne change pas grand-chose par rapport à la maison. Dans le van, nous avons tout le confort nécessaire (frigo, douche, etc.).

Qu’avez vous fait comme style de visite ?

Étonnamment, je dirais que nous avons fait nos visites comme si nous n’avions pas d’enfant ! Elle était en porte-bébé, donc nous avons pu faire tout ce que nous faisons habituellement en voyage. Nous avons fait des randonnées et des balades de parfois 6 heures. Il suffisait juste de bien s’équiper pour elle : biberons, langes, crème solaire, vêtements de rechange, etc.

Nous avons également fait pas mal de vélo. Dans la remorque, nous avions installé un hamac adapté aux bébés à partir d’un mois, donc c’était parfait.

Nous avons visité Séville à vélo, c’était vraiment chouette.

Nous sommes aussi passionnés de kitesurf, donc dans ces moments-là, nous nous relayions avec elle, en y allant chacun à notre tour. Nous avons passé un peu de temps à la plage, où elle était tranquillement installée dans sa tente.

Nous avons fait pas mal de restaurants le midi, mais pas le soir. Comme elle s’endort vers 19h30, ce n’est pas l’idéal pour elle.

Les pays que vous avez visités étaient-ils adaptés pour un voyage en van ?

Oui, totalement, surtout parce que nous voyagions hors saison. Nous n’avons fait qu’un seul camping payant, le reste du temps, c’était du camping sauvage. Au Portugal, c’était très facile car, hors saison, il n’y avait presque personne. Nous dormions dans de petites criques au bord de la plage, un cadre vraiment idéal. En haute saison, je pense que ce serait beaucoup plus difficile, voire impossible.

En Espagne, nous avons parfois dormi sur des parkings, ce qui était moins agréable, mais cela restait tout de même assez facile.

Retrouvez nos conseils et les réglementations pour découvrir l’Espagne en van.

Était-il facile de se garer dans les villes pendant la journée ?

Oui, c’était assez facile. Comme nous avions la remorque et les vélos, nous choisissions de nous garer un peu en dehors des villes et d’y accéder à vélo. À Porto ou à Lisbonne, par exemple, nous nous sommes garés sur des parkings payants, pas très chers (environ 10 € par jour), qui offraient des services de surveillance et des toilettes. De là, nous pouvions rejoindre la ville à pied.

Nous utilisions généralement l’application Park4Night pour trouver des emplacements, et parfois nous choisissions des parkings où les camping-cars étaient acceptés. Dans l’ensemble, se garer était assez simple.

Comment avez-vous géré l’approvisionnement en eau ?

L’approvisionnement en eau était facile, car il y en avait presque à toutes les stations-service en Espagne et au Portugal. Nous pouvions y gonfler les pneus et remplir nos réservoirs. Comme nous ne savions pas si l’eau était potable, nous l’utilisions pour les douches et la vaisselle, tout en achetant des bouteilles d’eau à côté.

En ce qui concerne l’évacuation des eaux usées, c’était un peu plus compliqué, mais nous trouvions toujours des solutions sur notre route, que ce soit dans les campings ou dans les zones mentionnées sur Park4Night.

Comment avez-vous géré les couches ?

Nous avons choisi d’utiliser des couches jetables pour des raisons de praticité. Elles sont disponibles partout, ce qui facilite leur utilisation.

Quels ont été vos coups de cœur lors de votre voyage ?

• Séville : Une ville pleine de charme.
• L’Algarve et toute la côte ouest du Portugal : Nous avons découvert de superbes spots et bien mangé.
• Tarifa : Idéale pour le kitesurf, surtout.

En ce qui concerne la Suisse, c’est un endroit magnifique, mais les restrictions pour les camping-cars y sont plus strictes.

Si c’était à refaire, que changeriez-vous ?

Nous aurions probablement opté pour une poussette à la place de la remorque à vélo. Cela soulève des questions sur l’utilisation des vélos, car ils prennent beaucoup de place. Au final, nous ne les avons sortis qu’environ cinq fois. Comme nous faisions du surf et du kitesurf, nous n’avons pas roulé autant que prévu. Je me questionne à ce sujet.

Les difficultés rencontrées sont similaires, que ce soit en van ou à la maison, sauf peut-être en ce qui concerne les nuits.

À part cela, nous referions tout de la même manière ! Je repartirai sans problème. Nous sommes partis sereins, avec un plan B pour retourner chez nos parents en Belgique si jamais nous avions besoin de rentrer.

Vous pouvez suire Chloé sur son insta : clo-dette en vadrouille

♥♥♥ Emilie & Flo ♥♥♥